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Joseph Carey Merrick par Denis Van P à Bulle en stock ce vendredi

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Denis Van P, auteur de la biographie en BD de Joseph Carey Merrick, alias « Elephant Man » dédicacera son album ce 28 juin à Bulle en stock Amiens.

Denis Van P

La librairie amiénoise Bulle en Stock poursuit son riche programme de rencontres-dédicaces en cette fin juin. Avec, demain, une rencontre inédite avec un nouvel auteur pour le moins prometteur et atypique : Denis Van P, qui vient de publier la première biographie en bande dessinée de Joseph Carey Merrick, « Elephant Man ». Un album émouvant, fruit d’une belle obstination et d’une vraie démarche personnelle.

Par ailleurs cadre financier chez BNP – Paribas, Denis Van P (qui a choisi ce nom pas tant pour son anonymat relatif que pour ne pas reprendre un patronyme flamand trop complexe à prononcer…), 39 ans,  s’est pris de passion pour ce sujet voilà une bonne dizaine d’année. Retour avec l’auteur sur une belle aventure.

Pourquoi Elephant Man ?
« Mon intérêt a été suscité par le film de David Lynch, bien sûr, mais plus encore par la biographie de Merrick que j’ai lu ensuite. Pour moi, c’est un personnage emblématique de divers peurs primales, de rejet et d’injustice. Merrick est le réceptacle, toute sa vie, de ces deux peurs. Ensuite, l’intérêt d’en faire un album, c’est aussi que le film de David Lynch n’évoque pas l’enfance du personnage.

A l’inverse de votre ouvrage, en effet, qui part de la naissance de Joseph jusqu’à sa mort. La période de l’adolescence est particulièrement atroce. Vous l’avez un peu romancé ?
Non, je me suis basé sur la réalité des faits dont j’ai pu prendre connaissance. Je voulais vraiment me baser sur des faits. Seul le prologue a été inventé. Je trouvais intéressant de replacer l’histoire dans un passé antérieur de la vie du médecin qui s’est occupé de Merrick. Cela permet de prendre du recul par rapport au récit. Et il y a aussi le contraste entre l’Egypte ensoleillée et l’Angleterre victorienne et sombre.

Vous faites d’avoir un très joli « fondu enchaîné » de transition entre ces deux univers. Et cet effet de matière, avec le fond noir de la plupart des planches vise aussi à renforcer ce sentiment ?
Oui, pour moi, ce fond noir est le reflet visuel de l’oppression que subit le personnage. J’avais fait des essais sans ce fond et cela marchait moins bien.

Votre dessin semi-réaliste tranche un peu avec l’histoire très sombre. C’est une volonté ou plus le reflet de votre style graphique ?
Un peu des deux ! C’est mon style – mais j’aurai pu essayer d’en changer – mais c’était ma volonté. J’ai toujours été attiré par les albums où il y a ce décalage entre le récit et le trait. Je trouve que cette « dissonnance » renforce en fait le fond du propos. Après, certains s’arrêtent à cette première impression et ça les freine. Mais d’autres, beaucoup j’espère, y trouvent un intérêt.

Si votre album conte une existence faite de multiples difficultés, la concrétisation de votre ouvrage n’a pas été simple non plus…
On peut dire ça. Disons que n’ayant pas de contraintes financières, puisque cette passion pour la BD n’est pas mon activité principale, ma contrainte est celle du temps. Donc, j’ai eu cette idée vers 2005. J’ai développé mon scénario et fait une bonne trentaine de planches, puis j’ai proposé le projet à divers éditeurs traditionnels. Mais ils me l’ont tous refusé. En 2010, un ami m’a parlé de Sandawe, qui venait de se lancer. Et nous avons travaillé ensemble…

Ce type de financement participatif, basé sur le « crowdfunding » est assez original encore.
C’est une méthode intéressante, je trouve. Cela permet d’avoir des contacts assez « sains » avec les lecteurs, les passionnés. Et l’auteur peut recevoir ainsi des remarques constructives des édinautes qui, pour moi, ont toujours été bienveillants.

Vous avez d’autres projets maintenant ?
Oui, j’ai un projet en cours. Un récit contemporain et dramatique, une histoire de disparition et ses effets sur la cellule familiale.

Après Bruxelles (ou une expo est consacrée à Joseph Carey Merrick jusqu’à fin juillet) et avant Paris samedi, Denis Van P fera donc une étape à Amiens, ce vendredi.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Dédicaces de Denis Van P, vendredi 28 juin à partir de 14h30 à Bulle en stock, 4, rue du Marché-Lanselles à Amiens.


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